Abdellatif Laâbi, prix Goncourt de la poésie 2009

Publié le par Oriane

La poésie d'Abdellatif Laâbi s'est imposée par "son authenticité et sa sincérité" (Tahar Ben Jelloun)
Paris, 02/12/09 - L'écrivain marocain Tahar Ben Jelloun, membre de l'Académie Goncourt, a affirmé que la poésie d'Abdellatif Laâbi "s'est imposée par sa force, son authenticité et sa sincérité".

 

Dans une déclaration à MAP-Paris, M. Ben Jelloun a signalé que "c'est à l'unanimité que l'Académie Goncourt" a décerné mardi le "Goncourt de la poésie 2009" à Abdellatif Laâbi et que le nom du poète marocain "s'est imposé dès le mois de novembre".

"Je voudrais d'abord féliciter Laâbi pour cette distinction prestigieuse", a-t-il dit, estimant qu'"il est important que ce grand poète soit distingué et reconnu. Ce n'est que justice".

"J'ai été heureux et fier d'avoir fait lire Laâbi par mes autres compagnons de l'Académie qui le connaissaient évidemment mais ne l'avaient pas tous bien lu", a-t-il ajouté, faisant observer que "c'est sa poésie qui a voté pour lui" et "s'est imposée à l'ensemble par sa force, son authenticité et sa sincérité".

"C'est aussi important qu'outre le poète, soit aujourd'hui consacré l'intellectuel et le militant des droits humains", souligne M. Ben Jelloun qui a formé le souhait que les élèves des collèges et des lycées marocains puissent, grâce à ce Prix, faire davantage connaissance avec "la poésie de cet homme discret, intègre et exigeant".

Le Prix Goncourt 1987 pour "La Nuit sacrée" rappelle, par ailleurs, qu'Abdellatif Laâbi a été le fondateur de la revue "Souffles" qui a permis aux poètes du Maroc de s'exprimer et également le premier à traduire et publier une anthologie de la poésie palestinienne.

Né en 1942 à Fès, Abdellatif Laâbi compte à son actif une vingtaine de recueils de poésie, dont "Tribulations d'un rêveur attitré" (2008), "Mon cher double" (2007), "Oeuvre poétique I" (2006), "Ecris la vie" (2005), "Les Fruits du corps" (2003), "L'automne promet" (2003), "Poèmes périssables" (2000), "Le Spleen de Casablanca" (1996), "L'Etreinte du monde" (1993) et "Le soleil se meurt" (1992).

 

Publié dans Culture

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