Les personnages de la renaissance

Publié le par Oriane


                                              Jean II "le Bon"



Il est le fils de Philippe VI et lui succèdera à sa mort en 1350. Jean II le Bon est comme son père, plutôt un chevalier aimant les batailles qu'un gestionnaire. Il est d'un tempérament cruel et vindicatif, n'ayant pas le sens de la réalité. Physiquement, les peintures nous montre un personnage à la chevelure emmêlée, aux sourcils broussailleux avec des paupières lourdes et des yeux globuleux, à la mâchoire pesante. Son règne commence dans une situation peu favorable avec la perte de Calais et la Peste Noire qui décima la population française. Malgré cela, il vit, ainsi que sa Cour, dans le luxe et les festivités. Il fut sacré le 26 septembre 1350 et les festivités durèrent plus d'une semaine.

Mais l'allégresse passée, Jean II rencontra des difficultés. Le connétable Raoul de Brienne, libéré par les Anglais voulut payer sa rançon par le don de ses terres. Jean II, prenant ceci pour trahison, le fit décapiter et le remplaça par La Cerda. Ce dernier sera assassiné par Charles le Mauvais qui revendiquait la couronne de France et sera emprisonné sur ordre de Jean II. La guerre avec l'Angleterre reprendra. Le cardinal Talleyrand-Périgord, pour le pape Innocent VI tentera une médiation auprès de chaque armée. Mais Jean II souhaitait écraser l'armée anglaise conduite par le Prince Noir (fils d'Édouard III) et se jeta dans les combats aussi aveuglément que son père à Crécy. Cela tourna au désastre et Jean II fut fait prisonnier avec son fils Philippe et emmené à Londres. Le fils aîné, Charles fut évacué et regagna Paris. Celui-ci sera connu sous le nom de Charles V.

Arrivé à Paris, Charles V convoque les États Généraux. Mais dès le début, conduits par Etienne Marcel (prévôt des marchands de Paris), les États contestèrent son autorité, souhaitèrent la libération de Charles le Mauvais. Les États Généraux votèrent la Grande Ordonnance de 1357. S'il y avait eu application, le pouvoir aurait été assuré par les États Généraux et nous aurions connu un pouvoir d'assemblée ... un peu avant l'heure !

Charles le Mauvais fut libéré et devint le maître de Paris. On a tenté à la vie du Dauphin (deux conseillers ont été assassinés). Charles V, à la nuit, quitta Paris et convoqua les États Généraux à Compiègne. Etienne Marcel va s'allier à la colère paysanne. Mais Charles le Mauvais changea de camp et battit les paysans révoltés. Le Dauphin assiège Paris et Etienne Marcel y sera assassiné par ses partisans le 13 juillet 1358  car il avait demandé l'aide des Anglais. Devant cela Édouard III souhaita un traité et renonça au trône de France.

Un traité fut signé en avril 1360 à Brétigny. Jean II fit de nombreuses concessions, cédant tout l'ouest à l'Angleterre (la Guyenne, le Limousin, le Périgord, le Rouergue, l'Angoumois et la Saintonge). Édouard III n'était plus un vassal et une rançon de trois millions d'écus devait lui être versée, Édouard gardant en otage deux fils de Jean II en attendant le paiement intégral de celle-ci.

Après avoir signé ce piètre traité, Jean II rentra à Paris le 8 juillet 1360. Jean II recommença sa vie fastueuse, oubliant son besoin d'argent et la situation du pays. Un de ses fils, le duc d'Anjou s'évadant, Jean II décide de se rendre à Londres en échange et s'embarqua le 3 janvier 1364.

Il sera logé dans un luxueux palais avec son fils le duc de Berry. Il y mourra le 8 avril 1364. Un des plus mauvais règne se termina ce jour.

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