Un président noir à la maison blanche.

Publié le par Oriane

 

                   

 Les hommes exceptionnels ont un destin exceptionnel.
Leur histoire commence toujours dans la sueur et le sang et finit comme un conte de fée. Nous oublions bien souvent d’où ils viennent, où ils ont commencé la lutte et quel a été leur rêve. Ce qui nous fascine, c’est l’espoir que ce rêve fait naître en nous.
Oui, Barack Obama a un rêve, le même que celui de Martin Luther King des années plus tôt.
King a rêvé parce qu’il savait qu’Obama aurait suffisamment de baraka pour réaliser son rêve. C’est cela le lien mystérieux qui unit les grands esprits, ceux qui font l’histoire des peuples. C’est tout le sens des larmes de Jessie Jackson. Lui est révérend et connaît les mystères de la foi.
Quand King dit : « I have a dream… », Obama répond : « Si quelqu’un doute encore…, si quelqu’un se demande encore…, si quelqu’un remet encore en cause…, ce soir il a sa réponse. » 

              

Comme les initiés savaient que le Christ (excusez mon audace) arriverait un jour ou l’autre, Jessie Jackson savait lui aussi qu’Obama serait président des USA un jour ou l’autre. Il attendait seulement que les conditions fussent réunies comme ce soir-là. Oui, il attendait que l’orgueil démesuré de Bush mette bas des ennemis aussi nombreux que redoutables, disséminés dans tous les recoins du monde. Oui, il attendait que l’illusion de puissance des américains se dissipe dans la terrible menace de la crise financière. Oui, quand le rêve tant vanté se transforme brutalement en cauchemars, il faut un homme exceptionnel pour tenir la barre. Les américains ont fait un choix douloureux mais raisonnable face à la déchéance qui les menaçait. Ils ont fait le choix de la modération face à la violence excessive. Ils ont fait le choix de l’humilité au détriment de l’orgueil. Ils ont fait le choix de l’ouverture sur celui de la claustration. Leur sauveur est un homme de nulle part et de partout, qui a transgressé tous les interdits politiques. Mais qu’importe ! L’essentiel, c’est qu’il soit enfin là, porteur de tous les espoirs du monde. 

 

            

Les temps ont changé. Une aube nouvelle se lève sur le monde. Un des plus grands murs de la honte vient enfin de tomber et nous sommes heureux et fiers d’être les témoins privilégiés de cette renaissance. Nous raconterons cette histoire glorieuse aux générations futures. Nous leur dirons que nous sommes entrés dans l’ère nouvelle quand un fils noir-blanc-jaune-rouge s’est assis sur le trône de Babylone

Article de l'écrivain ivoirien François d'Assise N'Dah
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